Festival de l’eau du Fouta : la 5ème édition se tiendra du 12 au 14 avril après 13 ans d’absence

La cinquième édition du Festival de l’eau du Fouta se tiendra du 12 au 14 avril dans la vallée du fleuve Sénégal. Ce rendez-vous culturel revient après 13 ans d’absence. La dernière édition a été organisée en 2010 lors du troisième Festival mondial des arts nègres (Fesman). Selon le chanteur sénégalais Abou Thiam par ailleurs président de l’association ‘’Ngaary Laaw’’, l’objectif principale est d’assurer la relance de cette manifestation culturelle.

‘’Le Festival de l’eau du Fouta a été labélisé à l’époque par le Fesman qui devait nous accompagner sur le plan logistique, financier et la communication. Mais, rien n’a été fait de tout cela et nous n’avons jamais reçu l’argent de la subvention promis, ce qui a plombé le festival depuis lors’’, a déploré le chanteur, qui espère toujours rentrer dans ses fonds. 

Il a toutefois indiqué que ‘’Ngaary Laaw’’ n’a pas baissé les bras et a participé à différentes activités de développement de son terroir et au Forum mondial de l’eau, tenu au Sénégal du 21 au 25 mars 2022. 

 Aujourd’hui, les organisateurs ont relancé le festival créé en 2008 pour, disent-ils, ‘’sensibiliser davantage les populations riveraines du fleuve Sénégal sur l’utilisation et la conservation de l’eau’’. Ils veulent, à travers la thématique retenue cette année, à savoir ‘’Eau, femmes, hygiène, santé’’, créer un cadre de concertation entre les différents acteurs pour favoriser des échanges. 

 ‘’Nous comptons aussi faire des propositions concrètes pour une gestion plus responsable et durable des ressources en eau afin d’aboutir à un impact positif sur la santé des populations et raffermir les liens multiséculaires entre les populations riveraines du fleuve Sénégal’’, a expliqué Abou Thiam.  

Le Festival de l’eau du Fouta aura lieu à Dounguel, village natal du chanteur Abou Thiam, ainsi que dans la commune de Pété. Toutes ces deux localités sont situées dans le département de Podor. 

‘’Ils ont été choisis pour leurs positions stratégiques respectives dans le Walo [terres inondables de la vallée du fleuve Sénégal] et le Djéri [terres non inondables de la vallée du fleuve]. Deux zones qui partagent la même culture, mais qui présentent des spécificités propres’’, a rappelé le chanteur, engagé dans la cause de l’eau depuis les années 2000. 

Diverses activités sont au programme de cette cinquième édition du festival itinérant de l’eau du Fouta, qui alliera ‘’culture et développement’’. Il s’agit, selon Abou Thiam surnommé ‘’le griot de l’eau’’, de jeter un pont entre la culture et le développement avec la tenue d’un forum où spécialistes et praticiens vont échanger pour une meilleure compréhension des enjeux du liquide précieux. Des concerts de musique, des sessions de formation des artistes locaux et la production d’un documentaire et d’émissions radiophoniques sont également au programme. 

Il souligne que l’occasion sera saisie pour honorer les ‘’géantes invisibles’’, ces femmes qui s’activent dans le développement des terroirs. Il s’agit de Thiédel Oumar Gawlo Niang dite Comba Touré de Pété, Korka Diaw, agricultrice à Richard-Toll, Guithiel Sarr, agricultrice à Dounguel, Couro Fatoumata Abdou Ly, agent de développement à Pété (Podor), Hapsatou Yéro Dème d’Agnam Thiadaye (Matam) et Nafy Ba, agricultrice à Matam. 

Avant son engagement pour la préservation du liquide précieux, Abou Thiam a beaucoup sensibilisé sur l’excision, le sida et l’éducation à travers sa musique. 

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