La planète étouffe !
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) avait annoncé dans son bulletin du premier semestre de l »année en cours que 2022 allait dépasser de 1.15° la moyenne de la période préindustrielle sous l’effet des activités humaines. Conscient de la responsabilité de tout un chacun à mener des actions pour préserver un écosystème solide et durable, des artistes sénégalais ont porté le plaidoyer au niveau de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). L’artiste peintre Kalidou Kassé a rappelé toute l’importance de mener des actions urgentes pour soutenir le climat et l’environnement. Selon le pinceau du sahel, l’implication de tous est la condition sine qua non pour aboutir à nouvelle culture de la durabilité et des actions responsables comme arme.
« Le plus important, c’est savoir comment ensemble interroger la nature mais parler aussi de l’écosystème. La nature, ce n’est pas seulement le feuillage, les troncs d’arbre. C’est aussi les animaux qui y vivent. Vous voyez aujourd’hui qu’on a beaucoup de problèmes par rapport non seulement à l’avancée de la mer, les glaciers qui fondent parce qu’effectivement le réchauffement climatique est en train d’impacter négativement notre environnement ».
A en croire le natif de Diourbel, « l’Afrique se doit de se tenir debout pour faire face à cela et ne pas être impacté comme les autres parce que l’Afrique reste pure ». Evoquer le changement climatique dans le contexte actuel marqué par l’existence d’un nouveau paradigme dû aux bouleversements de nos habitudes, devrait d’après lui nous pousser à faire des analyses pointues sur les actions de l’humanité par rapport aux ressources naturelles et aux écosystèmes
Dans le jardin botanique de l’Ucad, une artiste plasticienne présenté un tableau qui met à nu les effets néfastes provenant des déchets électroniques. Kemboury Bessane a fait de la récupération de plaquettes pour dit-elle « leur donner une seconde vie ».
L’exposante diplômée en Arts Plastiques à l’École nationale des beaux-arts se donne pour objectif « d’alerter sur la nécessité de participer à préserver l’environnement. On doit en prendre conscience surtout pour les générations futures. On voit un chaos environnemental. Tout le monde en parle mais on doit aussi agir. Chacun doit jouer son rôle »,
‘’Come to my Home’’ est une initiative marocaine lancée en 2012 par la Fondation des cultures du monde qui entretient des relations multiculturelles avec les artistes sénégalais. L’Ucad et le centre culturel Blaise Senghor abritent la vingt-cinquième édition de ce Festival qui est devenu au fil du temps, un rendez-vous majeur d’experts, intellectuels et artistes de divers horizons. Le thème central de ces expositions portait sur l’apport de la communauté artistique face aux changements climatiques.
