CÉLÉBRATION DU 8 MARS : « En tant que femme mécanicienne, je suis à l’aise comme le sont les bureaucrates » (Awa Ndiaye, mécanicienne)

Le 8 mars est de retour. Une date qui permet d’honorer et de valoriser la gente féminine. A l’occasion de cette célébration, la mécanicienne Awa Ndiaye très motivée et confiante assume avec fierté son métier de mécanicien. La brave dame a pris la parole pour encourager et sensibiliser ses femmes qui pensent que leur place est de rester éternellement au foyer.

Le mois de mars aussi appelé mois des femmes est une occasion pour célébrer la bravoure des femmes et surtout de mettre l’accent sur la revalorisation du genre féminin dans le monde entier. Pour accorder une telle importance aux femmes, une date mémorable «8 mars » a été dédiée à cette perle qui est le socle de la vie sur terre. Awa Ndiaye, une femme célibataire très dévouée, est revenue sur son parcours d’héroïne et de femme battante. Elle n’a aussi pas manqué de lancer un message fort à ses genres de femmes qui ont décidé d’arpenter le chemin de la facilité, de la médiocrité et surtout de la perdition. Cette femme d’une trentaine d’années de teint noir avec un visage rond et d’une corpulence rondelette mettant un « laffa » sur la tête ayant un style de « yaye fall » dès les premières vues d’origine Thiessoise est une passionnée de la mécanique à bas âge. « Je pratique le métier de mécanicien depuis 10 ans. Actuellement je suis à Dakar plus précisément à Difoncé (NDLR: ex crédit foncier) pour mener mes activités en toute tranquillité. En même temps, j’effectue des déplacements en cas de besoin. Je vais presque partout avec ma tenue pour faire une intervention », explique la mécanicienne chevronnée. Pour elle, le plus important est de travailler à la sueur de son front. Le fait d’être une femme n’exclut pas la possibilité de travailler pour joindre les deux bouts et surtout subvenir à ses besoins et ceux de ses parents. « Je ne connais que le travail, et rien d’autre. Une femme doit toujours se battre et croire en elle. Et cela, ne serait-ce que pour gérer ses besoins afin d’éviter de tendre la main. Même si ce métier de mécanicien est quelque fois un peu difficile, dès fois il faut savoir serrer les coudes pour être battante et mériter le titre de femme battante dont nous rêvons toutes, et qui ne se limite pas sur le discours », poursuit la jeune femme célibataire. Cependant, en ce jour de 8 mars qui célèbre la femme, Awa n’a pas omis d’encourager à ses jeunes filles qui veulent embrasser le métier de mécanicien mais par peur d’être regardée d’un mauvais œil ou d’affronter certaines difficultés, décident de renoncer à leur rêve. « J’encourage vraiment certaines filles qui sont des passionnées de la mécanique à se joindre à nous. Rien n’est facile dans cette vie. Il faut juste y croire. Certes le métier n’est pas aussi abordable, mais en tant que femme mécanicienne, je suis à l’aise comme le sont les bureaucrates et autres. Il faut éliminer ce complexe d’infériorité que nous dégageons envers nos semblables. Seul le travail paie », a relevé la jeune femme qui rêve d’ouvrir on propre garage où elle exercera son métier avec son personnel et pourquoi pas des employées avec qui elle cheminera sans craindre les remontrances et critiques de la société. Son vœu le plus cher est, comme toutes les femmes de son âge, d’avoir un mari compréhensible à ses côtés pour pouvoir assurer convenablement son métier de mécanicien et ses charges au foyer.

Anta Ciss

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